2ème dimanche de carême : L’échelle, la pierre et le passage

Prédication autour de Gn. 28, 10 à 19 et de marc 8, 31 – 38

Image de fond d’écran : église Batra-Mariam, lac Tana, Ethiopie.

Genèse 28

10Jacob sortit de Béer-Shéva et partit pour Harrân. 11Il fut surpris par le coucher du soleil en un lieu où il passa la nuit. Il prit une des pierres de l’endroit, en fit son chevet et coucha en ce lieu. 12Il eut un songe : voici qu’était dressée sur terre une échelle dont le sommet touchait le ciel ; des anges de Dieu y montaient et y descendaient. 13Voici que le SEIGNEUR se tenait près de lui et dit : « Je suis le SEIGNEUR, Dieu d’Abraham ton père et Dieu d’Isaac. La terre sur laquelle tu couches, je la donnerai à toi et à ta descendance. 14Ta descendance sera pareille à la poussière de la terre. Tu te répandras à l’ouest, à l’est, au nord et au sud ; en toi et en ta descendance seront bénies toutes les familles de la terre. 15Vois ! Je suis avec toi et je te garderai partout où tu iras et je te ferai revenir vers cette terre car je ne t’abandonnerai pas jusqu’à ce que j’aie accompli tout ce que je t’ai dit. » 16Jacob se réveilla de son sommeil et s’écria : « Vraiment, c’est le SEIGNEUR qui est ici et je ne le savais pas ! » 17Il eut peur et s’écria : « Que ce lieu est redoutable ! Il n’est autre que la maison de Dieu, c’est la porte du ciel. » 18Jacob se leva de bon matin, il prit la pierre dont il avait fait son chevet, l’érigea en stèle et versa de l’huile au sommet. 19Il appela ce lieu Béthel – c’est-à-dire Maison de Dieu – mais auparavant le nom de la ville était Louz.

Marc 8

31Puis il commença à leur enseigner qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit mis à mort et que, trois jours après, il ressuscite. 32Il tenait ouvertement ce langage. Pierre, le tirant à part, se mit à le réprimander. 33Mais lui, se retournant et voyant ses disciples, réprimanda Pierre ; il lui dit : « Retire-toi ! Derrière moi, Satan, car tes vues ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. » 34Puis il fit venir la foule avec ses disciples et il leur dit : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même et prenne sa croix, et qu’il me suive. 35En effet, qui veut sauver sa vie, la perdra ; mais qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Evangile, la sauvera. 36Et quel avantage l’homme a-t-il à gagner le monde entier, s’il le paie de sa vie ? 37Que pourrait donner l’homme qui ait la valeur de sa vie ? 38Car si quelqu’un a honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aussi aura honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père avec les saints anges. »

1er dimanche de carême : entre les bêtes sauvages et les anges…

Fond d’écran : charpente peinte de l’église Batra-Mariam, lac Tana, presqu’île de Zéghé, Ethiopie (photo de Claudia-Maria Chergui)

Lectures :

Marc chapitre 1, versets 12 à 15

12 Aussitôt l’Esprit pousse Jésus au désert. 13 Durant quarante jours, au désert, il fut tenté par Satan. Il était avec les bêtes sauvages et les anges le servaient. 14 Après que Jean eut été livré, Jésus vint en Galilée. Il proclamait l’Evangile de Dieu et disait : 15 « Le temps est accompli, et le Règne de Dieu s’est approché : convertissez-vous et croyez à l’Evangile. »

et la Première épitre de Pierre, chapitre 3, versets 18 à 22.

18 En effet, le Christ lui-même a souffert pour les péchés, une fois pour toutes, lui juste pour les injustes, afin de vous présenter à Dieu, lui mis à mort en sa chair, mais rendu à la vie par l’Esprit. 19 C’est alors qu’il est allé prêcher même aux esprits en prison, 20 aux rebelles d’autrefois, quand se prolongeait la patience de Dieu aux jours où Noé construisait l’arche, dans laquelle peu de gens, huit personnes, furent sauvés par l’eau. 21 C’était l’image du baptême qui vous sauve maintenant : il n’est pas la purification des souillures du corps, mais l’engagement envers Dieu d’une bonne conscience ; il vous sauve par la résurrection de Jésus Christ, 22 qui, parti pour le ciel, est à la droite de Dieu, et à qui sont soumis anges, pouvoirs et puissances.

Soirée-zoom : Les Grands courants de la théologie au XXème siècle, le 26 février :

Vendredi 26 février 2021, 19 h 30 : la « théologie de Karl Barth ».

Le fond d’affiche est une création de M. Anthony Despalins avec son aimable autorisation

Frédéric Chavel est professeur de dogmatique à la Faculté de Paris de l’Institut protestant de théologie.

Demandez le lien via le mail de la paroisse.

Une soirée-débat, le jeudi 18/02 à 20 H : Carême et traditions protestantes, histoire d’une réappropriation, avec les pasteur.e.s Émeline Daudé et J.-F. Breyne

Par Zoom, demander le lien par mail, via l’adresse de la paroisse, soit : jfreyne@gmail.com

Le « coin prière » vu par Réforme

Avec une brève interview du pasteur Breyne

« KTVidéo » n°2 : La Bible ?

Toutes les 3 semaines environs, une mini-vidéo comme support pour les catéchumènes, sans limite d’âge !

Office régional des cendres, mercredi 17 février

Présentation de la pasteure Christina Michelsen

J’ai un parcours atypique dans l’EPUdF. Née au Danemark, pays à grande majorité protestante luthérienne, je me suis orientée dans des études musicales au conservatoire en chant lyrique, après une licence de théologie. J’ai travaillé à Copenhague et Paris à monter des projets pour soutenir les artistes. Puis j’ai travaillé avec des institutions culturelles comme Royaumont dans l’Oise sur des expositions à partir de photographies d’art et documentaires pour sensibiliser le public aux problématiques inter-culturelles.

C’est la recherche de sens et de vécu existentiel dans la foi qui m’a redirigée vers des études de théologie à l’Université de Copenhague et l’IPT à Paris. J’ai poursuivi par un doctorat en exégèse du Nouveau Testament que j’ai soutenu avec un jury international à Copenhague en septembre 2017. A la fin des études, j’ai été nommée à Paris pour une période probatoire de deux ans, dans l’exercice du ministère pastoral, envoyée comme aumônier dans le Groupe Hospitalier Diaconesses-Croix Saint-Simon. Le 6 octobre 2019 a eu lieu mon ordination dans la paroisse luthérienne de Bon Secours au 20 rue Titon dans le 11ème arrondissement de Paris.

J’enseigne depuis 2018 le danois et le féroïen à l’Institut Nordique de la Sorbonne IV, Paris Malesherbes, et assure la vice-présidence de l’Institut Biblique de Versailles depuis 2020. Au mois de mars sort mon livre sur « la figure de Jean Baptiste dans l’évangile de Luc et les Actes » chez l’éditeur Routledge :

https://www.routledge.com/John-the-Baptist-as-a-Rewritten-Figure-in-Luke-Acts/Chauchot/p/book/9780367481438

A Saint-Jean, j’apprécie que le culte soit l’axe principal autour duquel les autres activités se mettent en place. Rejoindre la paroisse de Saint-Jean en tant que pasteur est à la fois la culmination d’un parcours et une belle page blanche qui s’ouvre.

Dimanche 14 février, la pasteure Christina Michelsen présidera le culte à Saint-Jean

Le mot de la présidente du Conseil presbytéral

Nous nous souviendrons longtemps de cette année 2020 et des premiers jours de l’année 2021. Il ne s’agit pas tant ici d’évoquer ce virus qui n’en finit pas de bouleverser nos existences. Mais plutôt de partager avec vous les réflexions du Conseil presbytéral qui se firent jour à l’annonce du départ de notre pasteur Jean-François Breyne et de son épouse Laurence, lesquels pour des raisons familiales et professionnelles, ont fait le choix après mûres réflexions de retourner dans les Cévennes.

Que faire, s’est alors demandé le Conseil presbytéral pendant plusieurs mois ? Une nouvelle année de vacance pastorale, au risque de fragiliser une communauté compte tenu du contexte actuel, alors que l’énergie et l’investissement sans faille de notre pasteur au service de l’annonce de l’Évangile à Saint-Jean portent de beaux fruits ? Ou faire appel à un nouveau ministre dès le 1er juillet 2021 ?

Après les ténèbres, j’espère la lumière (Job, XVII, verset 12). Une petite lumière est enfin survenue au mois de décembre à Saint-Jean, dans la salle dite du Conseil, alors que la longue nuit hivernale jetait sa grisaille sur Paris. Un ministre de notre Église en la personne de Christina Michelsen exprimait le souhait, le désir de cheminer avec la communauté de Saint-Jean pendant plusieurs années. Après l’avoir rencontrée en janvier, le Conseil presbytéral prenait la décision de faire appel à la pasteur Christina Michelsen pour succéder à notre actuel pasteur.

Discerner, c’est savoir prendre un risque, c’est accepter comme Jacob au gué du Yabboq, de ne pas forcément prendre le chemin envisagé. Dans quelques mois, Jean-François va prendre un autre chemin que le nôtre et nous avons quelques mois pour apprendre à lui souhaiter bonne route.

Discerner, c’est faire preuve de confiance et le faire avec con fiance, avec foi. Dans quelques mois, Christina sera à nos côtés et nous avons quelques mois pour nous préparer à l’accueillir, ainsi que sa famille.

Frères et sœurs, l’année 2021 ne fait que commencer !


Corinne Bernette

Passage de témoin, nouveaux chemins

Nos vies sont faites de dons, de rencontres, d’occasions et de choix. Et il est des moments où certains choix s’imposent à nous. Comme j’ai eu l’occasion de le dire à l’issue du culte le 10 janvier, pour Laurence et moi, c’est celui de quitter Paris en juillet 2021.

Nous savions tous que ce jour arriverait, mais certainement pas si tôt, j’en suis bien conscient. Notre départ arrivera après 5 années à Saint-Jean. Pourquoi si tôt ? Il faut, comme en exégèse, préciser le contexte :

Lorsque nous avons accepté le poste de Saint-Jean, Laurence, qui est fonctionnaire de l’hôpital de Nîmes, a demandé une mise en disponibilité pour suivre son conjoint. Mais cette mise en disponibilité n’est pas éternelle et elle est aujourd’hui très fragilisée par de nouvelles règles administratives.

De plus, notre différence d’âge implique que lorsque je pourrais faire valoir mes droits à la retraite, dans 6 ans environ, Laurence devra encore travailler pendant près de 10 années. Pour nous aujourd’hui, la priorité est donc de faire les choix qui favorisent son avenir professionnel.

Or, il y a quelques mois, nous avons appris que son poste serait à nouveau disponible, à échéance du printemps 2021.

Devant cette opportunité et après en avoir informé le Conseil presbytéral de Saint-Jean, j’ai interrogé le président du Conseil régional de la région Cévennes -Languedoc – Roussillon pour savoir si il y aurait un poste vacant pour moi aux environs de Nîmes.

La réponse fut favorable, et après rencontre avec les conseillers presbytéraux de l’Ensemble « Terres du milieu », autour de Vergèze, j’ai été nommé à partir de juillet 2021 sur ce secteur paroissial.

J’ai bien conscience que pour Saint-Jean, c’est sûrement trop tôt. Mais c’est pour nous, en tout cas nous semble-t-il, une opportunité à saisir.

Durant ces 5 années, j’ai fait ce qu’il me semblait juste, avec des erreurs, c’est inévitable, et de grandes joies aussi. Et il est juste également de passer la main.

J’ai semé, une autre moissonnera. Le pasteur est un passant-passeur, passeur de paroles, passeur d’horizons, de déserts et de sommets, passeur vers de nouveaux chemins possibles… Un metteur non pas en scène mais en route, et il ne doit pas rester, car nous ne sommes que l’écho de la voix d’un Autre, de ce Dieu qui nous appelle sans cesse à nouveau à la vie.

Surtout, vous ne restez pas seuls : la très bonne nouvelle, c’est que vous allez pouvoir accueillir un nouveau pasteur, en la personne de Christina Michelsen. Je l’ai déjà rencontrée, le Conseil presbytéral a fait sa connaissance, et elle va se présenter prochainement à vous.

Dans quelques mois, ce sera le moment de nous dire au revoir. Mais pas encore : car il y a encore des choses à vivre et à partager, un bout de chemin à parcourir, une mission à accomplir, celle d’être, encore un peu, ensemble, pèlerins de lumière.

Laurence et Jean-François Breyne