Autorité sur les esprits impurs ? !

Autour de Marc 1, 21 à 28, Prédication du dimanche 31 janvier 2021, par le pasteur Jean-François Breyne

Photo de Claudia-Marie Chergui, « démon enchainé », église Birhan-Sélassié, Éthiopie.

Marc 1, 21 à 28

21Ils pénètrent dans Capharnaüm. Et dès le jour du sabbat, entré dans la synagogue, Jésus enseignait. 22Ils étaient frappés de son enseignement, car il les enseignait en homme qui a autorité et non pas comme les scribes. 23Justement il y avait dans leur synagogue un homme possédé d’un esprit impur ; il s’écria : 24« Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? tu es venu pour nous perdre. Je sais qui tu es : le Saint de Dieu. » 25Jésus lui commanda sévèrement : « Tais-toi et sors de cet homme. » 26L’esprit impur le secoua avec violence et il sortit de lui en poussant un grand cri. 27Ils furent tous tellement saisis qu’ils se demandaient les uns aux autres : « Qu’est-ce que cela ? Voilà un enseignement nouveau, plein d’autorité ! Il commande même aux esprits impurs et ils lui obéissent ! » 28Et sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de Galilée.

La célébration du Vivr’Acat, prédication du pasteur Jean-François Breyne

Le 30 janvier, en l’église Saint-Pierre du Gros-Caillou, que nous remercions encore infiniment pour la mise à disposition de tous ses moyens techniques.

Intervenants :

du quatuor : Cécile Sykes, violon 1
Frédéric Chavel, violon 2
Jakob Reichel, alto
Johanna Reichel, violoncelle

Les chantres : Lucien Moissonnie et Elies Tataruch 

Les célébrants : Père Jacques de Longeaux, curé de la paroisse, Frère Gilles Berceville, o.p., et Mme la professeure Katherine Shirk Lucas.

A la technique, le père Cyrille Novi, auquel nous renouvelons nos remerciements pour sa disponibilité, sa gentillesse et sans qui rien n’aurait été possible.

Partie 1 : Exode 2, 11 – 15.

11 Or, en ces jours-là, Moïse, qui avait grandi, sortit vers ses frères et vit ce qu’étaient leurs corvées. Il vit un Egyptien frapper un Hébreu, un de ses frères.

12 S’étant tourné de tous côtés et voyant qu’il n’y avait personne, il frappa l’Egyptien et le dissimula dans le sable.

13 Le lendemain, il sortit de nouveau : voici que deux Hébreux s’empoignaient. Il dit au coupable : « Pourquoi frappes-tu ton prochain ? » —

14 « Qui t’a établi chef et juge sur nous ? dit l’homme. Penses-tu me tuer comme tu as tué l’Egyptien ? » Et Moïse prit peur et se dit : « L’affaire est donc connue ! »

15 Le Pharaon entendit parler de cette affaire et chercha à tuer Moïse. Mais Moïse s’enfuit de chez le Pharaon ; il s’établit en terre de Madiân et s’assit près du puits.

Partie 2 : Exode 3, 1 – 10.

1 Moïse faisait paître le troupeau de son beau-père Jéthro, prêtre de Madiân. Il mena le troupeau au-delà du désert et parvint à la montagne de Dieu, à l’Horeb.

2 L’ange du SEIGNEUR lui apparut dans une flamme de feu, du milieu du buisson. Il regarda : le buisson était en feu et le buisson n’était pas dévoré.

3 Moïse dit : « Je vais faire un détour pour voir cette grande vision : pourquoi le buisson ne brûle-t-il pas ? »

4 Le SEIGNEUR vit qu’il avait fait un détour pour voir, et Dieu l’appela du milieu du buisson : « Moïse ! Moïse ! » Il dit : « Me voici ! »

5 Il dit : « N’approche pas d’ici ! Retire tes sandales de tes pieds, car le lieu où tu te tiens est une terre sainte. »

6 Il dit : « Je suis le Dieu de ton père, Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. » Moïse se voila la face, car il craignait de regarder Dieu.

7 Le SEIGNEUR dit : « J’ai vu la misère de mon peuple en Egypte et je l’ai entendu crier sous les coups de ses chefs de corvée. Oui, je connais ses souffrances.

8 Je suis descendu pour le délivrer de la main des Egyptiens et le faire monter de ce pays vers un bon et vaste pays, vers un pays ruisselant de lait et de miel, vers le lieu du Cananéen, du Hittite, de l’Amorite, du Perizzite, du Hivvite et du Jébusite.

9 Et maintenant, puisque le cri des fils d’Israël est venu jusqu’à moi, puisque j’ai vu le poids que les Egyptiens font peser sur eux,

10 va, maintenant ; je t’envoie vers le Pharaon, fais sortir d’Egypte mon peuple, les fils d’Israël. »

Partie 3 : Exode 3, 11 – 15.

11 Moïse dit à Dieu : « Qui suis-je pour aller vers le Pharaon et faire sortir d’Égypte les fils d’Israël ? » —

12 « JE SUIS avec toi, dit-il. Et voici le signe que c’est moi qui t’ai envoyé : quand tu auras fait sortir le peuple d’Egypte, vous servirez Dieu sur cette montagne. »

13 Moïse dit à Dieu : « Voici ! Je vais aller vers les fils d’Israël et je leur dirai : Le Dieu de vos pères m’a envoyé vers vous. S’ils me disent : Quel est son nom ? — que leur dirai-je ? »

14 Dieu dit à Moïse : « JE SUIS QUI JE SERAI. » Il dit : « Tu parleras ainsi aux fils d’Israël : JE SUIS m’a envoyé vers vous. »

15 Dieu dit encore à Moïse : « Tu parleras ainsi aux fils d’Israël : Le SEIGNEUR, Dieu de vos pères, Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob, m’a envoyé vers vous. C’est là mon nom à jamais, c’est ainsi qu’on m’invoquera d’âge en âge.

« KTVidéo » n°1 : DIEU ?

Toutes les 3 semaines environs, une mini-vidéo comme support pour les catéchumènes, sans limite d’âge !

« Il nous faut continuer l’Évangile »

Prédication pour le dimanche de l’Unité

Texte : Marc 1, 14 à 20. Prédication donnée en l’église Saint-Pierre du Gros-Caillou, le dimanche 14 janvier, à l’occasion de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, par le pasteur Jean-François Breyne

Marc 1, 14-20.

Après l’arrestation de Jean le Baptiste,
Jésus partit pour la Galilée
proclamer l’Évangile de Dieu ;
il disait :
« Les temps sont accomplis :
le règne de Dieu est tout proche.
Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. »

Passant le long de la mer de Galilée,
Jésus vit Simon et André, le frère de Simon,
en train de jeter les filets dans la mer,
car c’étaient des pêcheurs.
Il leur dit :
« Venez à ma suite.
Je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes. »
Aussitôt, laissant leurs filets,
ils le suivirent.

Jésus avança un peu
et il vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean,
qui étaient dans la barque et réparaient les filets.
Aussitôt, Jésus les appela.
Alors, laissant dans la barque leur père Zébédée avec ses ouvriers,
ils partirent à sa suite.

24 janvier, dimanche de l’Unité

Culte à 10 h 30 avec le pasteur Jean-Claude Deroche, et le pasteur Jean-François Breyne prêchera lors de la messe à 16 h 30 en l’église Saint-Pierre du Gros-Caillou.

Prière pour l’Unité

Seigneur, comme tu nous l’as enseigné, nous nous inclinons devant toi en toute humilité, douceur et patience, nous soutenant les uns les autres avec amour et nous efforçant de garder l’unité de l’esprit par le lien de la paix, afin que nous devenions « un seul corps et un seul esprit », selon notre vocation, dans l’espérance de notre unique appel.

D’une seule voix, en nous repentant de nos divisions, nous nous engageons à œuvrer ensemble pour la réconciliation, la paix et la justice, et ensemble nous t’implorons : aide-nous à vivre comme tes disciples, à vaincre l’égoïsme et l’arrogance, la haine et la violence, donne-nous la force de pardonner.

Inspire notre témoignage dans le monde, afin que nous sachions promouvoir une culture de dialogue et que nous soyons porteurs de l’espérance que ton Évangile a fait germer en nous. Fais de nous des instruments de ta paix pour que, dans nos maisons et nos communautés, nos paroisses, nos églises et nos nations, résonne toujours plus l’écho de ta paix que tu as longuement désiré nous accorder. Amen.

Prière de la communauté chrétienne d’Alep, en Syrie. In Évangile et Liberté n° 335, Janvier 2020, p. 19
Entrée de l’église orthodoxe Saint-Serge, Paris, 19ème.

« Prière de Luther » pour l’Unité

Prière dite de l’unité, attribuée à Martin Luther (bien que cela ne soit pas certain…), mais pourtant un des plus anciens textes liturgiques luthériens.

« Dieu éternel et miséricordieux, Toi qui es un Dieu de paix, d’amour et d’unité, nous Te prions, Père, et nous Te supplions de rassembler par ton Esprit Saint tout ce qui s’est dispersé, de réunir et de reconstituer tout ce qui s’est divisé. Veuille aussi nous accorder de nous convertir à Ton unité, de rechercher Ton unique et éternelle Vérité, et de nous abstenir de toute dissension. Ainsi nous n’aurons plus qu’un seul cœur, une seule volonté, une seule science, un seul esprit, une seule raison, et tournés tout entiers vers Jésus-Christ notre Seigneur, nous pourrons, Père, Te louer d’une seule bouche et Te rendre grâces par notre Seigneur Jésus-Christ dans l’Esprit Saint. Amen ! »


Pasteure luthérienne en l’église de Gjerdrum, Norvège. Image: vidéo de l’église de Gjerdrum

Semaine de prière pour l’Unité des Chrétiens

Du 18 au 15 janvier 2021.

Dans le jardin de l’Hôtel de Sully, Paris

Prière considérée comme « la prière » de l’abbé Paul Couturier pour l’unité

Seigneur Jésus, qui à la veille de mourir pour nous,

as prié pour que tous tes disciples soient parfaitement un, comme toi en ton Père, et ton Père en toi,

Fais-nous ressentir douloureusement l’infidélité de notre désunion.

Donne-nous la loyauté de reconnaître et le courage de rejeter

ce qui se cache en nous d’indifférence, de méfiance, et même d’hostilité mutuelle.

Accorde-nous de nous rencontrer tous en toi,

afin que, de nos âmes et de nos lèvres, monte incessamment ta prière pour l’unité des chrétiens,

telle que tu la veux, par les moyens que tu veux.

En toi, qui es la charité parfaite, fais-nous trouver la voie qui conduit à l’unité, dans l’obéissance à ton amour et à ta vérité.

Pour en savoir plus sur l’abbé Couturier :

http://www.unitechretienne.org/semaine-de-priere/histoire-de-la-semaine/histoire-de-la-semaine-de-priere/9-abbe-paul-couturier

Les compagnons de l’Agneau

Prédication du dimanche 17 janvier, autour de Jean 1, 35 et ss

Texte : Jean 1, 35 à 42

29 Le lendemain, il voit Jésus qui vient vers lui et il dit : « Voici l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. 30 C’est de lui que j’ai dit : “Après moi vient un homme qui m’a devancé, parce que, avant moi, il était.” 31Moi-même, je ne le connaissais pas, mais c’est en vue de sa manifestation à Israël que je suis venu baptiser dans l’eau. » 32 Et Jean porta son témoignage en disant : « J’ai vu l’Esprit, tel une colombe, descendre du ciel et demeurer sur lui. 33 Et je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau, c’est lui qui m’a dit : “Celui sur lequel tu verras l’Esprit descendre et demeurer sur lui, c’est lui qui baptise dans l’Esprit Saint.” 34 Et moi j’ai vu et j’atteste qu’il est, lui, le Fils de Dieu. » 35 Le lendemain, Jean se trouvait de nouveau au même endroit avec deux de ses disciples. 36 Fixant son regard sur Jésus qui marchait, il dit : « Voici l’agneau de Dieu. » 37 Les deux disciples, l’entendant parler ainsi, suivirent Jésus. 38 Jésus se retourna et, voyant qu’ils s’étaient mis à le suivre, il leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils répondirent : « Rabbi – ce qui signifie Maître –, où demeures-tu ? » 39 Il leur dit : « Venez et vous verrez. » Ils allèrent donc, ils virent où il demeurait et ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là ; c’était environ la dixième heure. 40 André, le frère de Simon-Pierre, était l’un de ces deux qui avaient écouté Jean et suivi Jésus. 41 Il va trouver, avant tout autre, son propre frère Simon et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie ! » – ce qui signifie le Christ. 42 Il l’amena à Jésus. Fixant son regard sur lui, Jésus dit : « Tu es Simon, le fils de Jean ; tu seras appelé Céphas » – ce qui veut dire Pierre.

L’Agneau de Dieu

l’Agneau dans le Nouveau Testament

Tympan de l’église luthérienne du Christ libérateur, vieille ville de Jérusalem.

L’agneau est l’un des animaux qui revient le plus souvent dans le Nouveau Testament. Pourtant attention, plusieurs mots existent !

Tout d’abord, il y a les brebis ou les moutons  (même mot en grec) :

Probatov, c’est le mot le plus employé, dans les paraboles par exemple.

Puis deux mots différents, qui désignent plus précisément un agneau !

Arnion ( qui semble être un jeune agneau). Des 30 emplois du mot arnion, 29 se retrouvent dans l’Apocalypse et, à 28 reprises, l’agneau désigne le Christ. Nous retrouvons le mot une fois encore chez Jean (21, 15), dans l’ordre donné à Pierre de paître les agneaux… Arnion alors désigne aussi l’église naissante.

Mais le 4ème évangile choisit, pour désigner le Christ, encore un autre mot :

Amnos, exclusivement pour désigner le Christ, dans la bouche de Jean le baptiste (Jean 1, 29 et 35). Notons que la première épître de Pierre utilise également ce mot (une seule fois) pour elle aussi désigner le Christ (1 Pierre 1, 19). En identifiant le Christ à l’agneau pascal, la première de Pierre indique clairement que Jésus reprend à son compte l’expérience salvatrice de l’exode. On trouve encore une dernière occurrence de amnos dans le livre des Actes (8/32), au moment de la rencontre de Philippe avec l’eunuque éthiopien entrain de lire le prophète Ésaïe. Là encore, Philippe explique que l’agneau évoqué par le prophète n’est autre que Jésus. Et de fait, dans la version grecque de l’Ancien Testament, les Septantes, Ésaïe employait aussi le mot amnos ( 53, 7) : il s’agissait alors d’évoquer le serviteur souffrant de l’Éternel, qui est doux, humble et endure la violence. Et Ésaïe de préciser que cet agneau porte les péchés du peuple (V. 4 : Or c’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé).

Et là se joue peut-être l’essentiel : pour Ésaïe, l’agneau porte le péché, alors que chez Jean, dans l’Évangile, il l’enlève !!!

La suite lors de la prédication dimanche, 17 janvier 2020.

Excursus : au sujet du verbe lever, enlever : airô, (supprimer, ôter) dans la bouche de Jean le baptiste lorsqu’il s’écrit : voici l’agneau de Dieu qui ôte le pécher du monde !(1, 29). Jean l’utilise par exemple lorsque la pierre du tombeau de Lazare est ôtée.

Broderie sur étole, réalisée par une cistercienne de l’Abbaye du Rivet ( 33 124 Auros)