Reprise des Cultes du jeudi soir en présentiel

Dès le 3 décembre, avec la participation de la paroisse de Montparnasse-Plaisance

et de la pasteure Marie-Pierre Cournot.

La Sainte-Cène sera célébrée.

Être réveillés ? Être éveillés ?

Évangile selon Marc, chapitre 13, 33 à 37

« Prenez garde, restez éveillés, car vous ne savez pas quand ce sera le moment. C’est comme un homme qui part en voyage : il a laissé sa maison, confié à ses serviteurs l’autorité, à chacun sa tâche, et il a donné au portier l’ordre de veiller. Veillez donc, car vous ne savez pas quand le maître de la maison va venir, le soir ou au milieu de la nuit, au chant du coq ou le matin, de peur qu’il n’arrive à l’improviste et ne vous trouve en train de dormir. Ce que je vous dis, je le dis à tous : veillez. »

La boussole (2)

Une méditation précieuse en ces temps de crise, proposée par la Fédération de l’Entraide Protestante.

« Préparer ? Annuler ? Reporter ? Imaginer ?

Cliquez sur le lien !

https://fep.asso.fr/wp-content/uploads/2020/10/FEP-La-Boussole-N28.pdf

La Fédération de l'Entraide Protestante - Fréquence Protestante

Mini vidéo : Comme un cerf altéré brâme… Psaume 42

Par le pasteur Jean-François Breyne.

Texte de Théodore de Bèze de 1562

I. Dans sa course inassouvie, Le cerf brâme au loin des eaux,

O Seigneur, ainsi ma vie, Partout cherche tes ruisseaux.

Elle a soif du Dieu vivant Et s’écrie en le suivant :

O mon Dieu, quand donc sera-ce Que mes yeux verront ta face ?

II. Mon seul pain, ce sont mes larmes Nuit et jour en chaque lieu ;

On se rit de mes alarmes, On me dit : Que fait ton Dieu ?

Je regrette la saison Où j’allais en ta maison,

Dans cantiques plein la tête, Au milieu du peuple en fête.

III. Mais quel chagrin te dévore ? Mon âme, rassure-toi ;

Espère en Dieu car encore, Il sera loué de moi,

Quand d’un regard seulement Il guérira ton tourment

O mon Dieu, je sens mon âme Qui d’un grand désir s’enflamme.

Pour écouter la version actuelle (texte révisé par Roger Chapal en 1970) :

Version du Psautier œcuménique :

02 Comme un cerf altéré cherche l’eau vive, ainsi mon âme te cherche toi, mon Dieu.

03 Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant ; quand pourrai-je m’avancer, paraître face à Dieu ?

04 Je n’ai d’autre pain que mes larmes, le jour, la nuit, moi qui chaque jour entends dire :

« Où est-il ton Dieu ? »

05 Je me souviens, et mon âme déborde : en ce temps-là, je franchissais les portails ! Je conduisais vers la maison de mon Dieu la multitude en fête, parmi les cris de joie et les actions de grâce.

06 Pourquoi te désoler, ô mon âme, et gémir sur moi ? Espère en Dieu ! De nouveau je rendrai grâce : il est mon sauveur et mon Dieu !

07 Si mon âme se désole, je me souviens de toi, depuis les terres du Jourdain et de l’Hermon, depuis mon humble montagne.

08 L’abîme appelant l’abîme à la voix de tes cataractes, la masse de tes flots et de tes vagues a passé sur moi.

09 Au long du jour, le Seigneur m’envoie son amour ; et la nuit, son chant est avec moi, prière au Dieu de ma vie.

10 Je dirai à Dieu, mon rocher : « Pourquoi m’oublies-tu ? Pourquoi vais-je assombri, pressé par l’ennemi ? »

11 Outragé par mes adversaires, je suis meurtri jusqu’aux os, moi qui chaque jour entends dire : « Où est-il ton Dieu ? »

12 Pourquoi te désoler, ô mon âme, et gémir sur moi ? Espère en Dieu ! De nouveau je rendrai grâce : il est mon sauveur et mon Dieu !

Se placer devant Toi

Se placer

simplement devant Toi, Seigneur.

Déposer le cœur à découvert,

l’émotion, les questions, la colère.

Se laisser juste regarder,

embrassé par ton regard de tendresse.

Se placer et accueillir la grâce de cette journée

comme un défi à la folie du monde,

Se placer dans ton amour et ton pardon

comme une résistance à la hargne et à la haine,

Se placer en confiance, devant Toi,

c’est notre arme devant la peur,

Se placer dans la vie que tu offres

humblement,

c’est le crayon de notre liberté.

Se placer dans ta présence,

pour que ton amour transfigure nos traits,

les dessine à ta ressemblance.

Cela seul suffit.

Cela suffira pour vivre aujourd’hui,

apaiser les larmes… Et envisager demain.

Amen.

Pasteure Anne HEIMERDINGER


in Vivre, prier & méditer, Editions Olivétan, p. 124.

Le petit fil de l’espérance

Lecture du livre du prophète Ezéchiel, chapitre 34, v. 11 à 17 et 21 à 24.

Car ainsi parle le Seigneur DIEU : Je viens chercher moi-même mon troupeau pour en prendre soin. De même qu’un berger prend soin de ses bêtes le jour où il se trouve au milieu d’un troupeau débandé, ainsi je prendrai soin de mon troupeau ; je l’arracherai de tous les endroits où il a été dispersé un jour de brouillard et d’obscurité.

Je le ferai sortir d’entre les peuples, je le rassemblerai des différents pays et je l’amènerai sur sa terre ; je le ferai paître sur les montagnes d’Israël, dans le creux des vallées et dans tous les lieux habitables du pays.

Je le ferai paître dans un bon pâturage, son herbage sera sur les montagnes du haut pays d’Israël. C’est là qu’il pourra se coucher dans un bon herbage et paître un gras pâturage, sur les montagnes d’Israël.

Moi-même je ferai paître mon troupeau, moi-même le ferai coucher – oracle du Seigneur DIEU.

La bête perdue, je la chercherai ; celle qui se sera écartée, je la ferai revenir ; celle qui aura une patte cassée, je lui ferai un bandage ; la malade, je la fortifierai. Mais la bête grasse, la bête forte, je la supprimerai ; je ferai paître mon troupeau selon le droit. « Quant à vous, mon troupeau, ainsi parle le Seigneur DIEU : Je vais juger entre brebis et brebis, entre les béliers et les boucs. » […]

Parce que vous avez bousculé du flanc et de l’épaule, et parce que vous avez donné des coups de cornes à toutes celles qui étaient malades jusqu’à ce que vous les ayez dispersées hors du pâturage, je viendrai au secours de mes bêtes et elles ne seront plus au pillage ; je jugerai entre brebis et brebis. Je susciterai à la tête de mon troupeau un berger unique ; lui le fera paître : ce sera mon serviteur David. Lui le fera paître, lui sera leur berger. Moi, le SEIGNEUR, je serai leur Dieu et mon serviteur David sera prince au milieu d’eux. Moi, le SEIGNEUR, j’ai parlé.

Le rôle des femmes à l’aube du christianisme

Mini vidéo à ne pas manquer,

Par Mme Roselyne Dupont-Roc, Exégète,

Codirectrice de l’encyclopédie « Après Jésus », l’invention du Christianisme, Chez Albin Michel

Transmettre, c’est jardiner !

Le magazine paroissial « Le FILET de PIERRE » de la paroisse catholique St Pierre du Gros Caillou, notre voisine, m’avait demandé : « Comment, dans votre vocation de Pasteur et en même temps dans votre rôle d’époux et de père, la transmission est-elle moteur de votre mission ? ».

Voilà ma réponse :

Transmission, donc ! Mais qu’est-ce que transmettre ?

On peut transmettre des contenus, des grands principes. Comme on peut apprendre à nager ou à faire du vélo à ses enfants.

Mais peut-on transmettre la foi ? En fait, je ne le crois pas. La foi est une ouverture du cœur, elle est fondamentalement une relation, une fiance, une confiance en un Autre qui vient à notre rencontre, une expérience. Serait-ce à dire qu’il n’y a rien à faire, rien à transmettre ? Non, bien sûr que non. Ce que nous pouvons faire, c’est d’abord témoigner de ce que nous vivons de cette relation. Que quelque chose nous précède. Nous relie. Ensuite, enseigner !

Non pas tant une identité (car notre identité chrétienne, n’est-ce pas celle de l’universelle ?) que d’enseigner d’abord à traduire, à interpréter ; car la transmission ne doit pas être une répétition, mais une traduction, une interprétation sans cesse actualisée. Il me semble que « le désir de transmettre doit toujours laisser à l’autre la possibilité d’être différent ».

Et ensuite enseigner ce qui peut rentre plus facile cette rencontre. Et je me demande si transmettre n’est pas de l’ordre de partager un travail de débroussaillage vers l’essentiel, de l’apprentissage d’un jardinage intérieur, afin que le grain tombé en terre puisse lever dans nos existences ? Et si transmettre, c’était apprendre à accueillir la grâce qui vient dans nos vies ?

Pasteur J-F Breyne

La prière de Voltaire

CHAPITRE XXIII : PRIÈRE À DIEU

Ce n’est plus aux hommes que je m’adresse; c’est à toi, Dieu de tous les êtres, de tous les mondes et de tous les temps : s’il est permis à de faibles créatures perdues dans l’immensité, et imperceptibles au reste de l’univers, d’oser te demander quelque chose, à toi qui as tout donné, à toi dont les décrets sont immuables comme éternels, daigne regarder en pitié les erreurs attachées à notre nature; que ces erreurs ne fassent point nos calamités.

Tu ne nous as point donné un cœur pour nous haïr,et des mains pour nous égorger; fais que nous nous aidions mutuellement à supporter le fardeau d’une vie pénible et passagère ; que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants, entre tous nos usages ridicules, entre toutes nos lois imparfaites, entre toutes nos opinions insensées, entre toutes nos conditions si disproportionnées à nos yeux, et si égales devant toi; que toutes ces petites nuances qui distinguent les atomes appelés hommes ne soient pas des signaux de haine et de persécution;

que ceux qui allument des cierges en plein midi pour te célébrer supportent ceux qui se contentent de la lumière de ton soleil ;

que ceux qui couvrent leur robe d’une toile blanche pour dire qu’il faut t’aimer ne détestent pas ceux qui disent la même chose sous un manteau de laine noire ;

qu’il soit égal de t’adorer dans un jargon formé d’une ancienne langue, ou dans un jargon plus nouveau; que ceux dont l’habit est teint en rouge ou en violet, qui dominent sur une petite parcelle d’un petit tas de la boue de ce monde, et qui possèdent quelques fragments arrondis d’un certain métal, jouissent sans orgueil de ce qu’ils appellent grandeur et richesse, et que les autres les voient sans envie : car tu sais qu’il n’y a dans ces vanités ni de quoi envier, ni de quoi s’enorgueillir.

Puissent tous les hommes se souvenir qu’ils sont frères! Qu’ils aient en horreur la tyrannie exercée sur les âmes, comme ils ont en exécration le brigandage qui ravit par la force le fruit du travail et de l’industrie paisible.

Si les fléaux de la guerre sont inévitables, ne nous haïssons pas, ne nous déchirons pas les uns les autres dans le sein de la paix, et employons l’instant de notre existence à bénir également en mille langages divers,depuis Siam jusqu’à la Californie, ta bonté qui nous a donné cet instant.

in Traité sur la tolérance, Flammarion, 1989, p. 141-142

Donne ton souffle !

Culte du dimanche 15 novembre 2020

Texte biblique :

Evangile selon Matthieu au chapitre 25, les versets 14 à 30

« En effet, il en va comme d’un homme qui, partant en voyage, appela ses serviteurs et leur confia ses biens. À l’un il remit cinq lingots, à un autre deux, à un autre un seul, à chacun selon sa force ; puis il partit. Aussitôt celui qui avait reçu les cinq lingots s’en alla les faire valoir et en gagna cinq autres. De même celui des deux lingots en gagna deux autres. Mais celui qui n’en avait reçu qu’un s’en alla creuser un trou dans la terre et y cacha l’argent de son maître.

Longtemps après, arrive le maître de ces serviteurs, et il règle ses comptes avec eux. Celui qui avait reçu les cinq lingots s’avança et en présenta cinq autres, en disant : “Maître, tu m’avais confié cinq lingots; voici cinq autres lingots que j’ai gagnés.” Son maître lui dit : “C’est bien, bon et fidèle serviteur, tu as été fidèle en peu de choses, sur beaucoup je t’établirai ; viens te réjouir avec ton maître.” Celui des deux lingots s’avança à son tour et dit : “Maître, tu m’avais confié deux lingots; voici deux autres lingots que j’ai gagnés.” Son maître lui dit : “C’est bien, bon et fidèle serviteur, tu as été fidèle en peu de choses, sur beaucoup je t’établirai ; viens te réjouir avec ton maître.” S’avançant à son tour, celui qui avait reçu un seul lingot dit : “Maître, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes où tu n’as pas semé, tu ramasses où tu n’as pas répandu ; par peur, je suis allé cacher ton lingot dans la terre : le voici, tu as ton bien.” Mais son maître lui répondit : “Mauvais serviteur, timoré ! Tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé et que je ramasse où je n’ai rien répandu. Il te fallait donc placer mon argent chez les banquiers : à mon retour, j’aurais recouvré mon bien avec un intérêt. Retirez-lui donc son lingot et donnez-le à celui qui a les dix lingots. Car à tout homme qui a, l’on donnera et il sera dans la surabondance ; mais à celui qui n’a pas, même ce qu’il a lui sera retiré. Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres du dehors : là seront les pleurs et les grincements de dents.”