L’Agneau de Dieu

l’Agneau dans le Nouveau Testament

Tympan de l’église luthérienne du Christ libérateur, vieille ville de Jérusalem.

L’agneau est l’un des animaux qui revient le plus souvent dans le Nouveau Testament. Pourtant attention, plusieurs mots existent !

Tout d’abord, il y a les brebis ou les moutons  (même mot en grec) :

Probatov, c’est le mot le plus employé, dans les paraboles par exemple.

Puis deux mots différents, qui désignent plus précisément un agneau !

Arnion ( qui semble être un jeune agneau). Des 30 emplois du mot arnion, 29 se retrouvent dans l’Apocalypse et, à 28 reprises, l’agneau désigne le Christ. Nous retrouvons le mot une fois encore chez Jean (21, 15), dans l’ordre donné à Pierre de paître les agneaux… Arnion alors désigne aussi l’église naissante.

Mais le 4ème évangile choisit, pour désigner le Christ, encore un autre mot :

Amnos, exclusivement pour désigner le Christ, dans la bouche de Jean le baptiste (Jean 1, 29 et 35). Notons que la première épître de Pierre utilise également ce mot (une seule fois) pour elle aussi désigner le Christ (1 Pierre 1, 19). En identifiant le Christ à l’agneau pascal, la première de Pierre indique clairement que Jésus reprend à son compte l’expérience salvatrice de l’exode. On trouve encore une dernière occurrence de amnos dans le livre des Actes (8/32), au moment de la rencontre de Philippe avec l’eunuque éthiopien entrain de lire le prophète Ésaïe. Là encore, Philippe explique que l’agneau évoqué par le prophète n’est autre que Jésus. Et de fait, dans la version grecque de l’Ancien Testament, les Septantes, Ésaïe employait aussi le mot amnos ( 53, 7) : il s’agissait alors d’évoquer le serviteur souffrant de l’Éternel, qui est doux, humble et endure la violence. Et Ésaïe de préciser que cet agneau porte les péchés du peuple (V. 4 : Or c’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé).

Et là se joue peut-être l’essentiel : pour Ésaïe, l’agneau porte le péché, alors que chez Jean, dans l’Évangile, il l’enlève !!!

La suite lors de la prédication dimanche, 17 janvier 2020.

Excursus : au sujet du verbe lever, enlever : airô, (supprimer, ôter) dans la bouche de Jean le baptiste lorsqu’il s’écrit : voici l’agneau de Dieu qui ôte le pécher du monde !(1, 29). Jean l’utilise par exemple lorsque la pierre du tombeau de Lazare est ôtée.

Broderie sur étole, réalisée par une cistercienne de l’Abbaye du Rivet ( 33 124 Auros)

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