« Prière de Luther » pour l’Unité

Prière dite de l’unité, attribuée à Martin Luther (bien que cela ne soit pas certain…), mais pourtant un des plus anciens textes liturgiques luthériens.

« Dieu éternel et miséricordieux, Toi qui es un Dieu de paix, d’amour et d’unité, nous Te prions, Père, et nous Te supplions de rassembler par ton Esprit Saint tout ce qui s’est dispersé, de réunir et de reconstituer tout ce qui s’est divisé. Veuille aussi nous accorder de nous convertir à Ton unité, de rechercher Ton unique et éternelle Vérité, et de nous abstenir de toute dissension. Ainsi nous n’aurons plus qu’un seul cœur, une seule volonté, une seule science, un seul esprit, une seule raison, et tournés tout entiers vers Jésus-Christ notre Seigneur, nous pourrons, Père, Te louer d’une seule bouche et Te rendre grâces par notre Seigneur Jésus-Christ dans l’Esprit Saint. Amen ! »


Pasteure luthérienne en l’église de Gjerdrum, Norvège. Image: vidéo de l’église de Gjerdrum

Semaine de prière pour l’Unité des Chrétiens

Du 18 au 15 janvier 2021.

Dans le jardin de l’Hôtel de Sully, Paris

Prière considérée comme « la prière » de l’abbé Paul Couturier pour l’unité

Seigneur Jésus, qui à la veille de mourir pour nous,

as prié pour que tous tes disciples soient parfaitement un, comme toi en ton Père, et ton Père en toi,

Fais-nous ressentir douloureusement l’infidélité de notre désunion.

Donne-nous la loyauté de reconnaître et le courage de rejeter

ce qui se cache en nous d’indifférence, de méfiance, et même d’hostilité mutuelle.

Accorde-nous de nous rencontrer tous en toi,

afin que, de nos âmes et de nos lèvres, monte incessamment ta prière pour l’unité des chrétiens,

telle que tu la veux, par les moyens que tu veux.

En toi, qui es la charité parfaite, fais-nous trouver la voie qui conduit à l’unité, dans l’obéissance à ton amour et à ta vérité.

Pour en savoir plus sur l’abbé Couturier :

http://www.unitechretienne.org/semaine-de-priere/histoire-de-la-semaine/histoire-de-la-semaine-de-priere/9-abbe-paul-couturier

Les compagnons de l’Agneau

Prédication du dimanche 17 janvier, autour de Jean 1, 35 et ss

Texte : Jean 1, 35 à 42

29 Le lendemain, il voit Jésus qui vient vers lui et il dit : « Voici l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. 30 C’est de lui que j’ai dit : “Après moi vient un homme qui m’a devancé, parce que, avant moi, il était.” 31Moi-même, je ne le connaissais pas, mais c’est en vue de sa manifestation à Israël que je suis venu baptiser dans l’eau. » 32 Et Jean porta son témoignage en disant : « J’ai vu l’Esprit, tel une colombe, descendre du ciel et demeurer sur lui. 33 Et je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau, c’est lui qui m’a dit : “Celui sur lequel tu verras l’Esprit descendre et demeurer sur lui, c’est lui qui baptise dans l’Esprit Saint.” 34 Et moi j’ai vu et j’atteste qu’il est, lui, le Fils de Dieu. » 35 Le lendemain, Jean se trouvait de nouveau au même endroit avec deux de ses disciples. 36 Fixant son regard sur Jésus qui marchait, il dit : « Voici l’agneau de Dieu. » 37 Les deux disciples, l’entendant parler ainsi, suivirent Jésus. 38 Jésus se retourna et, voyant qu’ils s’étaient mis à le suivre, il leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils répondirent : « Rabbi – ce qui signifie Maître –, où demeures-tu ? » 39 Il leur dit : « Venez et vous verrez. » Ils allèrent donc, ils virent où il demeurait et ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là ; c’était environ la dixième heure. 40 André, le frère de Simon-Pierre, était l’un de ces deux qui avaient écouté Jean et suivi Jésus. 41 Il va trouver, avant tout autre, son propre frère Simon et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie ! » – ce qui signifie le Christ. 42 Il l’amena à Jésus. Fixant son regard sur lui, Jésus dit : « Tu es Simon, le fils de Jean ; tu seras appelé Céphas » – ce qui veut dire Pierre.

L’Agneau de Dieu

l’Agneau dans le Nouveau Testament

Tympan de l’église luthérienne du Christ libérateur, vieille ville de Jérusalem.

L’agneau est l’un des animaux qui revient le plus souvent dans le Nouveau Testament. Pourtant attention, plusieurs mots existent !

Tout d’abord, il y a les brebis ou les moutons  (même mot en grec) :

Probatov, c’est le mot le plus employé, dans les paraboles par exemple.

Puis deux mots différents, qui désignent plus précisément un agneau !

Arnion ( qui semble être un jeune agneau). Des 30 emplois du mot arnion, 29 se retrouvent dans l’Apocalypse et, à 28 reprises, l’agneau désigne le Christ. Nous retrouvons le mot une fois encore chez Jean (21, 15), dans l’ordre donné à Pierre de paître les agneaux… Arnion alors désigne aussi l’église naissante.

Mais le 4ème évangile choisit, pour désigner le Christ, encore un autre mot :

Amnos, exclusivement pour désigner le Christ, dans la bouche de Jean le baptiste (Jean 1, 29 et 35). Notons que la première épître de Pierre utilise également ce mot (une seule fois) pour elle aussi désigner le Christ (1 Pierre 1, 19). En identifiant le Christ à l’agneau pascal, la première de Pierre indique clairement que Jésus reprend à son compte l’expérience salvatrice de l’exode. On trouve encore une dernière occurrence de amnos dans le livre des Actes (8/32), au moment de la rencontre de Philippe avec l’eunuque éthiopien entrain de lire le prophète Ésaïe. Là encore, Philippe explique que l’agneau évoqué par le prophète n’est autre que Jésus. Et de fait, dans la version grecque de l’Ancien Testament, les Septantes, Ésaïe employait aussi le mot amnos ( 53, 7) : il s’agissait alors d’évoquer le serviteur souffrant de l’Éternel, qui est doux, humble et endure la violence. Et Ésaïe de préciser que cet agneau porte les péchés du peuple (V. 4 : Or c’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé).

Et là se joue peut-être l’essentiel : pour Ésaïe, l’agneau porte le péché, alors que chez Jean, dans l’Évangile, il l’enlève !!!

La suite lors de la prédication dimanche, 17 janvier 2020.

Excursus : au sujet du verbe lever, enlever : airô, (supprimer, ôter) dans la bouche de Jean le baptiste lorsqu’il s’écrit : voici l’agneau de Dieu qui ôte le pécher du monde !(1, 29). Jean l’utilise par exemple lorsque la pierre du tombeau de Lazare est ôtée.

Broderie sur étole, réalisée par une cistercienne de l’Abbaye du Rivet ( 33 124 Auros)

Culte et école biblique

Dimanche 17 janvier, reprise de l’école biblique, en présentiel, pendant le culte, de 10 h 30 à 12 heures.

Compte tenu des exigences liées à la crise sanitaire, pas de repas ni de retour après le culte.

Pour les adolescents, un programme spécial leurs sera communiqué dans les jours à venir.

« Tu es mon fils, ma fille bien aimé.e »

Prédication pour le dimanche du baptême du Christ, 10 janvier 2020,

par le pasteur Jean-François Breyne

Pour l’image de fond d’écran : Vitrail de la cathédrale de l’Église d’Éthiopie, à Addis-Abeba.

Texte : Marc 1, 1 à 11

1 Commencement de l’Evangile de Jésus Christ Fils de Dieu : 2 Ainsi qu’il est écrit dans le livre du prophète Esaïe, Voici, j’envoie mon messager en avant de toi,
pour préparer ton chemin. 3 Une voix crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. 4 Jean le Baptiste parut dans le désert, proclamant un baptême de conversion en vue du pardon des péchés. 5 Tout le pays de Judée et tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui ; ils se faisaient baptiser par lui dans le Jourdain en confessant leurs péchés. 6 Jean était vêtu de poil de chameau avec une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. 7 Il proclamait : « Celui qui est plus fort que moi vient après moi, et je ne suis pas digne, en me courbant, de délier la lanière de ses sandales. 8 Moi, je vous ai baptisés d’eau, mais lui vous baptisera d’Esprit Saint. » 9 Or, en ces jours-là, Jésus vint de Nazareth en Galilée et se fit baptiser par Jean dans le Jourdain. 10 A l’instant où il remontait de l’eau, il vit les cieux se déchirer et l’Esprit, comme une colombe, descendre sur lui. 11Et des cieux vint une voix : « Tu es mon Fils bien-aimé, il m’a plu de te choisir. »

Épiphanie et/ou baptême du Christ ?

Petit rappel : le mot épiphanie signifie en grec manifestation  (epiphaneia = apparition, manifestation). Dans la Bible, il désigne toute manifestation de Dieu aux hommes.

Ce n’est qu’au cours du IVe siècle, que les chrétiens prirent l’habitude de célébrer au moment du solstice d’hiver la naissance de Jésus, lumière du monde selon l’évangile johannique, certainement pour contrer les païens qui à cette date fêtaient le Sol invictus, le Soleil vainqueur.

Que païens et chrétiens se retrouvent au jour du Natalis invicti, qu’ils se réjouissent de la naissance du Fils de Dieu ou la renaissance du Soleil-Hélios ne pouvait d’ailleurs que plaire à l’empereur Constantin, qui voulait l’unité de son empire ! 

En Orient, c’était le 6 janvier, qui était consacré aux fêtes solsticiales. Les Églises de ces pays, en Égypte et en Arabie, retinrent cette date pour la célébration du baptême du Christ, qui est la pleine manifestation de sa divinité en son humanité, pratique tôt connue en Occident, où l’on voit l’Église de Gaule célébrer l’Épiphanie dans les années 360.

En témoigne par exemple cette homélie de Jacques de Saroug, évêque syrien mort en 521: 

«  Grâce au témoignage de Jean, notre Seigneur fut reconnu par le monde comme étant le Messie, et c’est pourquoi son baptême fut appelé l’Épiphanie, puisqu’au jour de son baptême, il fut clairement reconnu et révélé ».

Dans la tradition byzantine et arménienne, l’ Épiphanie est aujourd’hui encore liée au baptême du Christ.

À partir du Ve siècle, une dissociation s’est opérée entre le 6 janvier et le 25 décembre, date plus précise du solstice : ainsi, les chrétiens occidentaux fêtent la Nativité le 25 décembre, l’adoration des Mages, le 6 janvier, le baptême du Christ, le dimanche suivant, et les noces de Cana le dimanche qui suit encore.

« Étonnamment, souligne le dominicain québécois Yvon Pomerleau, l’Occident a retenu le mot “épiphanie” pour l’adoration des Mages, alors que la manifestation de l’origine divine de Jésus est plus évidente lors de son baptême dans le Jourdain, lorsque retentit la voix du Père : “Voici mon fils bien aimé” ». En Occident, l’adoration des Mages a, de fait, pris une ampleur considérable et s’est enrichie de nombreux éléments de folklore au cours des siècles. Si les Évangiles donnent très peu de détails sur eux, les apocryphes et les traditions populaires ont comblé ces silences.

C’est une mini-arpillera qui vient du Chili en Amérique Latine. Si on regarde bien, les observateurs des étoiles (femmes ou hommes, ce n’es pas très bien défini) arrivent sur un llama et non pas de chameaux. Avec l’autorisation fraternelle de la pasteure Jane Stranz
Bas relief, fonds baptismaux de l’église de Pertuis, Vaucluse

Dimanche 10 janvier, Culte en présentiel

Dimanche du « Baptême du Christ »

Nous commémorerons le baptême du Christ (et l’Épiphanie avec quelques jours de retard – voir le petit article à ce sujet dans la rubrique Article)

Vitrail de l’église du Sacré-Cœur, Bagnoles de l’Orne

Possibilité pour ceux qui ne peuvent être là physiquement de rejoindre le culte zoom de la paroisse de Plaisance (Demander l’ identifiant et le code d’accès par mail).

En préparation, une formule « culte catéchétique » pour le 17 janvier, en présentiel.

Le protestantisme alerte et conteste

Le protestantisme français se mobilise au sujet du « Projet de loi confortant le respect des principes de la République ».

Le protestantisme veut aujourd’hui lancer une alerte sur les risques que comporte ce projet de loi qu’il juge dangereux pour les libertés. Quatre points de vigilance sont relevés :

  • la mise en question de la capacité de plaidoyer et d’actions des associations 1901 ;
  • la mise en question possible de la liberté de conscience et de culte ;
  • le contrôle renforcé de la liberté de l’exercice du culte ;
  • La fragilisation des petites associations cultuelles par de nouvelles dispositions sans équivalent pour les associations 1901.

La FPF appelle ses membres à réagir, vous trouverez un modèle de lettre à envoyer à un.e élu.e (maire, député, sénateur..). 

La commission spéciale créée par l’Assemblée nationale a auditionné lundi 4 janvier les représentants des cultes chrétiens, juif et bouddhiste. (Les responsables du Conseil français du culte musulman devraient être entendus le 11 janvier). Le protestantisme était représenté par le pasteur François Clavairoly, président de la Fédération protestante de France et M. Jean-Daniel Roque, membre du bureau et conseiller juridique.

Lettre du président de la FPF et Éléments de plaidoyer (cliquer ci-dessous )